À PROPOS DE L'ENQUÊTE

But : Développer des réseaux de soutien pour les personnes bispirituelles et LGBTQ+ du Canada qui ont été victimes de coercitions. Nous voulons écouter les personnes qui ont subi des préjudices causés par des contraintes, évaluer leurs besoins de soutien, élaborer un plan de sensibilisation et collaborer avec des partenaires canadiens pour offrir à ces personnes le soutien dont elles ont besoin pour se remettre des préjudices subis.

Le sigle anglais SOGIECE (Sexual Orientation and Gender Identity-Expression Change Efforts) signifie « efforts de ... la coercition visant à changer l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou l’expression de genre ». Aussi appelés ici thérapies de conversion », elles constituent un vaste ensemble de pratiques, de pressions et de messages utilisés pour tenter de nier, réprimer ou changer l’expérience ou l’identité des personnes homosexuelles, au genre non conforme, bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers et de la diversité sexuelle et de genre (2SLGBTQ+).

Les thérapies de conversion peuvent s’exercer de manière évidente ou subtile et être liés ou non à la religion. Un grand nombre de personnes 2SLGBTQ+ n’ont pas conscience d’avoir été soumises à des contraintes, et ce, malgré les préjudices que ceux-ci leur ont fait subir.

Énoncé de reconnaissance : Nous reconnaissons que les personnes 2SLGBTQ+ de couleur subissent des préjudices persistants, intergénérationnels et systémiques causés par le racisme, le colonialisme et la suprématie blanche généralisés. Nous reconnaissons l’importance des identités intersectionnelles et des inégalités historiques pour un grand nombre de survivantes et survivants des thérapies de conversion/SOGIECE. Nous avons tout mis en œuvre pour tenir compte de ces réalités dans notre recherche afin que les différences de chacun renforcent et enrichissent notre collaboration. Nous remercions le groupe diversifié de survivantes et survivants des thérapies de conversion/SOGIECE (plus de 17) qui ont joué un rôle de premier plan dans ce projet. 

Qui réalise ce projet ?

Coordonnateur du projet : Jordan Sullivan (voir la biographie ci-dessous)

Organisation : Le Centre de recherche communautaire et No Conversion Canada

Assistante à la recherche : Reilla Archibald, étudiante à la maîtrise en santé publique de l’Université Simon Fraser

Objectifs du projet :

  1. Élaborer un plan pour offrir des mesures de soutien complet à long terme aux personnes bispirituelles et LGBTQ+ du Canada qui ont été victimes d’efforts de coercition visant à changer leur orientation sexuelle, leur identité de genre ou leur expression de genre.

  2. Déterminer l’impact des identités intersectionnelles et des inégalités historiques sur les survivantes et les survivants et les mesures de soutien additionnelles qui pourraient être requises.

  3. Développer un réseau de thérapeutes recommandé·es, qui ont de l’expérience dans le soutien aux survivantes et survivants des thérapies de conversion.

Pour participer à cette étude, vous devez :

  • être une personne 2S-LGBTQ+ qui a subi des pressions évidentes ou subtiles visant à changer votre orientation sexuelle, votre identité de genre ou votre expression de genre. Cela comprend les victimes des thérapies de conversion dans un contexte laïc (maison, école, soins de santé, thérapie, etc.) ou religieux (maison, église, leader religieux·se, thérapie ou programme associé à une religion, etc.);

  • avoir 15 ans ou plus;

  • résider au Canada (comprend les citoyen·nes, les immigrant·es, les résident·es et les personnes sans statut). Remarque : Vous êtes admissible à cette enquête même si les efforts de coercition ont été exercés à l’extérieur du Canada;

  • être en mesure de répondre au questionnaire d’enquête en français ou en anglais.

Comment participer :

Nous encourageons tous ceux qui sont admissibles à accés au sondage.

De plus, nous vous invitons à envisager de participer à l’un des éléments suivants :

  • Un groupe de discussion

  • Une entrevue individuelle

  • Questions par courriel

  1. Enquête en ligne ou questions par courriel :

    • Enquête en ligne : Vous devrez répondre aux 26 questions de l’enquête publiée sur Survey Monkey ici. Cela devrait prendre de 15 à 20 minutes. Pour en savoir plus, consultez FAQ.

    • Questions par courriel : Vous devrez transmettre vos réponses aux questions fournies plus bas à sogiece.ct.project@gmail.com.

ET/OU

2.     Groupe de discussion ou entrevue individuelle

  • Groupe de discussion : Les participant·es se rencontrent sur Zoom pendant 1,5 h à 2 h. Vous pourrez choisir la séance qui vous convient le mieux avec l’aide du coordonnateur du projet. Les groupes seront créés de manière à assurer l’équité et la confiance entre les participant·es et avec l’animatrice ou l’animateur. Si vous souhaitez participer à une séance de groupe de discussion, veuillez communiquer avec le coordonnateur du projet à sogiece.ct.project@gmail.com (voir la biographie ci-dessous). Lors des séances, vous serez invité·e·à répondre à des questions anonymes sur votre identité et à trois questions ciblées (voir ci-dessous). Vous pourriez recevoir une légère rétribution pour votre participation (à déterminer avec le coordonnateur de projet avant la séance).

  • Entrevue individuelle : Vous pouvez participer à une entrevue individuelle d’une durée de 45 à 60 minutes avec le coordonnateur du projet. Vous pourrez inviter quelqu’un à vous accompagner (en personne ou par Zoom) pour vous soutenir durant et après l’entrevue. Si vous souhaitez participer à une entrevue, veuillez communiquer avec le coordonnateur du projet à sogiece.ct.project@gmail.com (voir la biographie ci-dessous). Lors de l’entrevue, vous serez invité·e à répondre à des questions anonymes sur votre identité et à trois questions ciblées (voir ci-dessous). Vous pourriez recevoir une légère rétribution pour votre participation (à déterminer avec le coordonnateur de projet avant l’entrevue).

Questions par courriel, pour les groupes de discussion ou les entrevues individuelles :

Questions sur l’identité :

  1. Pronoms, orientation sexuelle, identité de genre et autres identités dont vous voulez nous faire part (race, origine ethnique, incapacité ou handicap, langue, etc.)

  2. Âge ou groupe d’âge (15-19, 20-39, 40-54 ou plus de 55)

  3. Type de région où vous habitez (urbaine, suburbaine, ou rurale)

  4. Province ou territoire de résidence

Questions ciblées :

  1. Qu’est-ce qui vous a aidé à vous rétablir de votre expérience des thérapies de conversion?

  2. Quels obstacles ou défis avez-vous rencontrés en cherchant à vous rétablir des préjudices que vous avez subis?

  3. Si les ressources de soutien étaient illimitées, lesquelles souhaiteriez-vous le plus utiliser actuellement et dans l’avenir

 

Sécurité, anonymat et collecte de données

Peu importe le mode de participation, nous savons que les questions posées sont délicates et que vous pourriez vous sentir vulnérable. Sachez que votre sécurité et votre sécurité sont prioritaires pour nous et que vous pourrez cesser de répondre aux questions à tout moment, au besoin. 

Les séances de groupe de discussion et les entrevues ne seront pas filmées, mais une transcription sera effectuée afin de recueillir des données de manière anonyme. Pour assurer votre bien-être et protéger vos droits et libertés, nous ne recueillerons que les identités et la région de résidence que vous nous aurez communiquées. Dans le questionnaire d’enquête, nous ne recueillerons aucune information susceptible de vous identifier (comme le nom) afin de préserver votre anonymat.

Pourrai-je consulter les résultats du projet?

D’ici le printemps 2022, vous trouverez de l’information sur les résultats du projet.

Coordonnateur du projet : Jordan Sullivan

Je suis un homme trans et un survivant des thérapies de conversion. Pendant des décennies, j’ai vécu du déni et des conflits intérieurs par rapport à mon orientation sexuelle et à mon identité de genre en raison des pressions exercées sur moi par l’église et la société. Je me suis soumis à une thérapies de conversion pendant six ans, tout en étant en contact

avec des groupes comme Love in Action et Exodus International. Je me suis affirmé comme lesbienne en 1993 et comme homme trans en 2011. J’ai travaillé pour l’Association canadienne pour la santé mentale (Durham), dans l’enseignement public (10 ans) et au bureau national de l’Église Unie du Canada, où je m’occupais notamment des questions de justice à l’égard des personnes LGBTQIA2S+ (20 ans). Je suis titulaire d’un baccalauréat en éducation et d’une maîtrise en études religieuses. Je me positionne dans la société comme un homme blanc, éduqué à l’occidentale, anglophone, non handicapé, hétéroqueer et trans, qui jouit de privilèges à titre de membre de nombreux groupes dominants. En tant que colon vivant sur les territoires traditionnels de nombreux peuples autochtones, dont les Mississaugas of the Credit, les Anishnabeg, les Chippewa, les Haudenosaunee et les Wendat, je suis impliqué dans l’histoire colonialiste et raciste du Canada et je tire avantage de l’oppression des personnes autochtones, noires et racisées. Je suis conférencier et écrivain, j’ai tenu par intermittence le blogue On Becoming Jordan sur mon parcours de transition et j’habite à Toronto.

Projet financé par le ministère des Femmes et de l’Égalité des genres du gouvernement du Canada, par l’entremise du Fonds de développement des capacités communautaires LGBTQ2